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Communément, beaucoup de termes, sont exprimés dans notre usage langagier, pour exprimer ladite Erreur ou Faute comme les termes : faute, lapsus, abus, tort, faux, fausseté, péché, aberration, maladresse, bêtise, gaffe... etc. En effet, certaines associations sont, également établies de manière « spontanée » telle qu'annoncer vouloir « corriger une erreur » ou « corriger quelqu'un ». Mieux encore, certaines expressions comme : « je me suis trompé » sont employées pour exprimer son autoévaluation de sa propre décision ou de son jugement. Ainsi, l'expression de l'erreur ou de la faute peut se manifester dans une orientation volontaire quand le sujet démontre sa conscience de son acte, volontaire ou non-volontaire envers l'autre : « j'ai trompé quelqu'un ». Dans la distinction explicative de l'usage du terme Erreur et Faute, nous notons qu'il est possible de tracer une distinction, d'usage, mais également de sens entre deux champs dans l'emploi de chaque mot. Ainsi, l'Erreur renvoie au jugement et à l'appréciation de la connaissance. Elle se manifeste comme une auto-évaluation ou une évaluation générale d'une décision ou d'une connaissance acquise ou voulue. En contrepartie, la Faute renvoie à l'action et au « faire ». Quelle serait l'origine de cette confusion « lexicale », mais également, conceptuelle dans cet usage double des termes Erreur et Faute dans le quotidien et dans la science ? Étant défini par sa perfection, le Dieu ne se trompe pas. Il ne fait pas de péché. Par ailleurs, l'animal ne fait pas de péché, également, et ne se trompe pas. Seul l'homme se trompe et fait des péchés. En effet, « l'erreur est humaine» disait L'adage, et c'est à partir de là qu'il devient fragile. Mais, est-ce la faute traduite par « le péché originel » qui a fait de l'homme l'habitant. Privilégié de la terre comme l'indiquent les traditions judéo-chrétienne et musulmane et que son « séjour terrestre » n'est destiné que pour faire expier son péché ? La tradition philosophique, depuis Aristote, nous apprend, effectivement, que l'homme est un être doué de raison. Par ailleurs, la révolution cartésienne le définit comme un sujet pensant et prive l'animal de cette capacité de penser. Dès lors la raison ou « le bon sens serait la chose le mieux partage au monde parmi les hommes » comme l'indique la quatrième méditation. Mais si c'est le cas, pourquoi l'homme se trompe-t-il ? Pourquoi ce privilège d'être raisonnable comme Dieu, le prive, pourtant de la perfection divine de l'infaillibilité ? Fallait-il construire des méthodes qui le protègent de l'erreur ? Si c'est le cas, pour quelle raison « (les meilleurs esprits ne sont-ils pas, davantage, exempts d'erreurs et de vices que les plus stupides et médiocres » comme le disait encore la quatrième méditation ? En effet, il semble que l'erreur et la faute sont le propre de l'homme et que la distinction entre l'erreur et la faute n'est pas aussi évidente qu'on pourrait le croire. Si nous classons strictement l'erreur dans le domaine du jugement et la faute dans le domaine de l'action ne seraient-ils pas liés, tous les deux, au champ de la volonté ? Si la faute est proprement l'affaire d'une mauvaise volonté comme disaient les philosophes, peut-on vouloir le mal et le décider ? Si l'erreur ne provient pas d'une mauvaise volonté, mais d'une ignorance de règles ou d'une absence de connaissances, ne pouvons-nous pas trouver, tout compte fait, une part de responsabilité dans l'erreur et que cela soit intimement lié à la faute ? Autrement dit ne peut-on pas considérer celui qui ignore la cause de son erreur comme coupable ? Et dans le cas de celui qui fera tout pour ne pas se tromper, serait-il - considérer comme responsable de son erreur s'il se trompe ? Son erreur sera-t-elle considérée comme faute ? La volonté seule ne peut-elle pas ne pas vouloir l'erreur et du coup l'empêcher ? L'erreur ne serait-elle pas créative ?

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